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Entretien audio avec Natalie Vanier, Musée des beaux-arts de Montréal

Octobre 2009

Natalie Vanier, catalogueure

 

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Natalie Vanier est catalogueure au Musée des beaux-arts de Montréal. Elle y travaille depuis presque 25 ans, où elle a exercé, entre autres, les fonctions de chargée de recherche et de technicienne aux prêts et acquisitions. Depuis 2006, elle fait partie du comité Structure de catalogage de l’Alliance de recherche DOCAM.

 

Le Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM) collectionne des œuvres de nouveaux médias depuis peu de temps. L’intégration de ce type d’œuvres dans la collection du Musée a-t-elle soulevé des questions en termes de catalogage, de documentation et de saisie des données?

L’intégration des œuvres de nouveaux médias dans les collections du MBAM n’a d’abord pas soulevé de questions majeures relativement au catalogage, à la documentation et à la saisie des données. Vu le nombre considérable d’acquisitions faites par le Musée annuellement (environ 500 œuvres par année actuellement), le peu d’œuvres de nouveaux médias que nous avons ont été documentées presque de la même manière que les autres œuvres de la collection. Grâce à la diversité de notre collection, nous avons développé, au fil des années, une approche qui a l’avantage de pouvoir être appliquée à divers types d’objets. Notre questionnement en ce qui a trait à la documentation et à la saisie de données est plutôt apparu avec le projet de Documentation et conservation du patrimoine des arts médiatiques (DOCAM).


Est-ce que certaines œuvres ont provoqué une réflexion concernant les méthodes de saisie?

En général, la réflexion est survenue surtout lorsque nous voulions joindre une documentation visuelle à la base de données, puisque les œuvres de nouveaux médias requièrent souvent une documentation visuelle exhaustive pour bien comprendre leur fonctionnement. Nous avons aussi procédé à l’évaluation de notre système de gestion des collections au regard de ce type d’œuvres.

 

Le Musée arrive-t-il à respecter ses pratiques de catalogage déjà en place pour la documentation des œuvres de nouveaux médias?

Les pratiques de catalogage et de documentation sont respectées grâce à notre base de données qui peut contenir tous les renseignements rattachés aux œuvres de nouveaux médias. Le guide de catalogage démontre que nous pouvons utiliser les mêmes zones de la base de données que pour les autres œuvres de la collection tout en utilisant un vocabulaire plus technique et moins traditionnel.

 

Une œuvre du MBAM, Royal Canadian Mounted Police de l’artiste Nam June Paik, a fait l’objet d’une étude de cas aux fins des travaux du comité Structure de catalogage DOCAM. De quelle façon avez-vous procédé à l’intégration et à la mise en relation des informations pour cette œuvre de nouveaux médias dans votre base de données?

Nous avons d’abord fait l’étude des différentes possibilités qu’offrent la base de données du Musée tout en gardant comme but principal de bien intégrer les œuvres de nouveaux médias au reste de la collection. Le Musée possède une collection internationale qui englobe presque toutes les périodes de l’histoire de l’art et nous voulons que les œuvres de nouveaux médias soient cataloguées à l’intérieur d’un même système de classement d’informations. Essentiellement, nous avons conclu que les mêmes zones d’inscription pouvaient être utilisées que pour l’ensemble de la collection. L’étude de cas nous a permis de constater, entre autres, que nous pouvons intégrer dans notre base de données des descriptions des composants des œuvres, ainsi que des descriptions très détaillées de leur installation. La souplesse du logiciel nous a aussi permis de documenter visuellement l’œuvre qui a servi d’étude de cas. Par exemple, plusieurs images des composants et des plans d’installation rattachées à Royal Canadian Mounted Police ont ainsi été liées directement au système informatisé. En procédant de cette façon, nous sommes parvenus à bien documenter l’œuvre et à mettre en relation ses données avec le reste de la collection.


Quels avantages le Musée trouve-t-il à cette approche de mise en relation des informations?

Une mise en relation des données par l’entremise d’un seul logiciel est essentielle pour une collection. La documentation des œuvres de nouveaux médias doit pouvoir s’intégrer dans la base de données du Musée pour faciliter toutes recherches effectuées au sein d’une collection et rendre possible une bonne diffusion de l’information. Le guide de catalogage démontre cette possibilité en utilisant des zones de saisie déjà existantes.