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Forging the Future


Jour 1, Session 1

Jon Ippolito, University of Maine
Richard Rinehart, UC Berkeley Art Museum.

En général, les commissaires et les conservateurs s’enorgueillissent de leur contact avec l’objet d’art originel. Si les lecteurs d’histoires font appel à leur imagination pour façonner de nouveau une culture à partir de textes ou d’illustrations, les visiteurs des musées entrevoient (et parfois touchent) la culture placée directement devant eux sur un piédestal...

* Veuillez noter que cette présentation est en anglais.                                                          
Jon Ippolito © DOCAM 2007

... Mais il est fort probable que la culture ne s’est pas épanouie dans un musée – elle a eu lieu dans le grenier éclaboussé de peinture du Bateau-lavoir ou un village de la brousse australienne ou de la toundra arctique. Dans nombre de cas, elle s’y forge encore, renouvelée chaque année, chaque semaine, parfois même chaque heure, par la re-performance et la réinterprétation. Bien entendu, la culture de remixage et de renouvellement a tendance à résister aux armoires vitrées et aux textes muraux qui font autorité, un fait qui rend les professionnels des musées plutôt nerveux. Pourtant, les meilleurs moyens de prendre soin des objets d’art contemporain, qu’ils soient autochtones ou numériques, pourraient se trouver bien au-delà des murs des galeries, dans des contextes et des processus régénérateurs qui ont gardé la culture locale en vie bien avant les livres et les musées.

Jon Ippolito imagine de nouvelles façons de développer et de maintenir des réseaux, une démarche qui le rend souvent impopulaire aux yeux des médias monopolistes, des bureaucrates et autres apologistes de la culture hiérarchique. Ippolito travaille avec le Réseau des médias variables à concevoir de nouveaux paradigmes de conservation dans le but de sauver la culture numérique de l’obsolescence, avec l’Open Art Network à promouvoir des architectures ouvertes pour les arts médiatiques, et avec le groupe Interarchive à mettre au point des façons net-natives d’établir des liens entre des travaux d’érudition en ligne. Il a exposé des œuvres d’art collaboratives à la Walker Art Gallery, à ZKM et à Harvard; a préparé et organisé des expositions pour le Guggenheim sur la réalité virtuelle et Nam June Paik; et a écrit des articles pour le Washington Post, Artforum, et Leonardo. Ses architectures collaboratives, notamment The Pool et ThoughtMesh, ont fait les manchettes de Wired, tandis que son ouvrage At the Edge of Art, coécrit avec Joline Blais, offre une définition très étendue de l’art au 21e siècle.

Richard Rinehart est directeur et conservateur adjoint des médias numériques au UC Berkeley Art Museum. Il enseigne aussi l’art numérique à UC Berkeley, et a déjà été professeur au San Francisco Art Institute, à UC Santa Cruz et à la San Francisco State University. Richard est encore actif en art numérique et a exposé ses œuvres à la galerie Exit Art, New York, et à la galerie New Langton Arts de San Francisco. Il agit à titre de directeur associé des programmes publics au UC Berkeley Center for New Media. Richard organise des expositions et programmes d’art numérique pour le Berkeley Art Museum, a été conservateur d’art numérique à la galerie New Langton Arts pendant six ans, et a aussi été commissaire invité ou membre du jury pour ISEA2006/ZeroOne, la Creative Capital Foundation, la Djerassi Foundation, le Marin Arts Council, et le projet d’aéroport de San Jose. Richard administre des projets de recherche dans le domaine de la culture numérique, dont le projet subventionné par le National Endowment for the Arts, « Archiving the Avant Garde », un consortium national de musées et d’artistes qui distillent l’essence de l’art numérique en vue de sa documentation et de sa préservation.