Data sheet (Document):
| Le Net art peut-il sortir du Net? | |
| Complete bibliography Malbreil, Xavier (automne 2007). "Le Net art peut-il sortir du Net?" Magazine électronique du CIAC, no 29. | |
| URL http://www.ciac.ca/magazine/dossier.htm | |
| Type of document Art_perio |
Participation method Analyse |
| Theme 3- Typology and history of the technologies used by the artists | |
Observer: Anik Laflamme |
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Depuis les années 90 le Net ne cesse de s’accroître si bien que les œuvres nées sur le Web arrivent aujourd’hui à sortir de leur cadre virtuel. À partir de cette observation, le texte découle en une argumentation confirmant la possibilité de transposer une œuvre numérique vers un environnement réel, de même qu’à la possibilité de la combiner aux objets appartenant à cette réalité. Toutefois, cette convergence des arts nous porte à se questionner sur la délimitation des pratiques artistiques et particulièrement sur le Net art. Afin de trouver les sources d’inspirations à l’origine du Net art, on cherche parmi les artistes, les auteurs et les mouvements artistiques du 20e siècle: le dadaïsme, le minimalisme, l’art conceptuel, l’art sociologique, l’art relationnel et l’art de la performance. On remarque alors que les arts médiatiques abordent de la même façon les notions de réseau, d’échange, d’interaction et qu’ils s’exposent à l’extérieur des milieux traditionnels. La division de l’espace matériel et immatériel, caractéristique du Net art, entraîne cependant une problématique d’ordre taxinomique, ainsi que pragmatique. On se questionne sur la circonscription et la définition des pratiques artistiques, notamment lorsque qu’une œuvre médiatique s’insère dans la réalité. Dans ces conditions, la pièce devient multidisciplinaire, à l’instar de Annie Abrahams et l’Opéra Internettika créée sur le Web et interprétée dans une salle de concert. On s’interroge à l’opposé sur la transgression du temps, du lieu, et sur l’authenticité d’une œuvre quand celle-ci provient d’un environnement tangible pour être ensuite déplacée vers un environnement intangible, tel qu’Internet. En occurrence, on assiste à l’appropriation d’événements passés par des artistes contemporains dans le but d’en faire des pastiches ou de leurs donner une seconde vie. À l’exemple des performances de Joseph Beuys et Chris Burden récupérés et remises à jour par Eva et Franco Mattes sur le site Web Second Life. La multiplication des réseaux de communication et la perturbation des limites entre le visible et l’invisible, entre l’original et le simulacre agissent de tout évidence dans l’espace public où le regard de l’utilisateur est complètement saturé de textes, de sons et d’images. Les territoires du Net et du réel finissent par se superposer, par converger en un art pluridisciplinaire dont on ne peut clairement établir les frontières. | |
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